LES ALPAGAS

Les alpagas se différencient en plusieurs points clairement des lamas: Ils sont nettement plus petits, toujours moins d'un mètre au garrot, de préférence moins de 90 cm. Le poids adulte varie autour de 60 à 70 kg. Les oreilles sont droites, pointues et assez courtes. L'inclinaison du bassin est plus prononcée ce qui donne à l'animal un aspect plutôt arrondi en contraste avec la silhouette rectangulaire ou carrée du lama. La tête et plus courte et plus pointue. Mais avant tout la laine est plus dense, plus fine et plus uniforme que chez la plupart des lamas. Les meilleurs individus n'ont pratiquement plus de gros poil dans la toison du dos et des flancs.

 

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Comparable quand même en de nombreux aspects aux lamas, ils sont plus nerveux et plus grégaires, c’est à dire très liés à la vie en troupeau et moins proche de l’homme, qu’ils n’ont jamais servi d’aussi près que leurs cousins. Ils peuvent toutefois être assez mignons et certains sont attirés par leur côté peluche et leur petite taille, moins impressionante que celle des lamas.

Les relations homme-alpagas sont néanmoins nettement plus rébarbatives qu'avec les lamas pures (sans sang guanaco), car leur caractère est franchement plus nérveux et buté. En tant qu'animal de loisirs le lama est davantage polyvalant, mais vous pouvez évidemment aussi promener votre alpaga.

La laine fine de l'alpaga est un plus pour les (rares) propriétaires qui veulent la transformer, autrement elle donne simplement plus de travail et prédispose l'animal a des maladies et parasites de la peau, très difficiles à traîter. Il est en plus tout à fait irréaliste de croire qu'on peut gagner de l'argent avec la laine, bien que certains éleveurs persistent à assurer le contraire.

Ceci n'est évidemment valable que pour nous autres éleveurs et propriétaires d'animaux de loisirs en Europe. En Amérique du Sud (avant tout au Pérou) et depuis peu aussi en Australie, des essais poussés sont en cours pour arriver à améliorer aussi bien le volume de la procution lainière que sa qualité et de la standardiser, dans le but de motiver l'industrie textile (haut de gamme) moderne de s'intéresser davantage à cette fibre noble. Pour y arriver de très grands cheptels sont nécessaires, plus les surfaces de pâture correspondantes.

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En Europe cet aspect peut être négligé, mais pour les paysans de l'Altiplano il reste à espérer que leurs efforts de faire face aux attentes des acheteurs de laine seront couronnés de succès. La laine d'alpaga est pour eux, à part le tourisme, la seule lueur d'espoir de progrès économique. Malheureusement cet espoir est très ténu.

Pour l'amateur européen de petits camélidés la décision entre lamas et alpagas est une pure question de goût personnel. On est tout simplement le type "lamas" ou le type "alpagas". A la longue la plupart se spécialisent soit dans l'une soit dans l'autre espèce. On voit assez rarement les deux dans un même élevage et alors le plus souvent pour des raisons purement commmerciales. De faire cohabiter deux espèces qui risquent de se croiser demande, entre autre, une infrastructure plus complexe que la spécialisation.

 

LES TYPES DE LAINE

Chez les alpagas on distingue deux types de laine: le type "huacaya" est de loin le plus répandu. La laine est dense, volumineuse et tend à se feutrer.

 

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Même en Amérique du Sud les "alpagas suris" sont rares, on les trouve principalement au Pérou. La laine "suri" pousse sous forme de fines mèches plus ou moins torsadées. Chez les suris purs chaque mèche doit rester bien distincte jusque sur la peau et la structure suri doit être présente partout, même, par exemple, dans la houpette sur la tête. La toison brille davantage que celle des "huacayas" et elle peut être très longue, mais est assez difficile à travailler. De par sa structure particulière elle tombe plus près du corps et forme une raie sur le dos. Il semble que cette raie rende les animaux plus sensibles à l'humidité. Les alpagas suri ont la réputation d'être encore plus nerveux que leurs congénères huacaya, mais le look est extraordinaire.

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L'amateur d'alpagas a donc le choix entre les deux types de laine, mais également, comme chez les lamas, entre différentes origines. Les alpagas chiliens ont une grande diversité de coloris, ceux du Pérou la laine la plus dense et la plus fine. Les derniers sont généralement très chers, car l'état péruvien se fait pas mal d'argent avec l'exportation de son patrimoine animal, ce qui est compréhensible.

Les animaux péruviens sont le plus souvent blancs ou du moins clairs. Ils ont été sélectionnés dans ce sens depuis une soixantaine d'années, d'une part parce que la laine claire semble effectivement être plus fine et d'autre part l'industrie trextile préfère le blanc pour pouvoir teindre leurs poduits suivant les demandes du marché. Pour faciliter le travail de la laine les animaux multicolores sont considérés comme indésirables.

 

LES HUARIZOS

Les lamas et les alpagas sont génétiquement assez proches pour pouvoir se reproduire entre eux et avoir une descendence fertile. Les produits de ces croisement indésirables sont appelés "Huarizos". Des races domestiques apparentées, vivant ensemble depuis des millénaires, se sont évidemment toujours influencées mutuellement. Les croisements directs produisent néanmoins soit des animaux lourdauds et mal proportionnés, soit parfois des formes intermédiaires assez charmantes, mais qui effacent encore un peu plus les distinctions, déjà pas très marquées, entre les espèces.

 

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